Le Liban est confronté aujourd’hui à de multiples crises : blocages institutionnels, vacance présidentielle, tensions sécuritaires, menaces terroristes, afflux de réfugiés et difficultés économiques et sociales.
A titre d’exemples, le pays fonctionne depuis de longues années sans budget et sans comptes approuvés des finances publiques, et par ailleurs, entre 2012 et 2014, 1,2 million de déplacés syriens ont trouvé refuge sur son territoire soit plus de 30 % de la population libanaise résidente, ce qui n’a pas manqué de créer des crispation communautaires. Un mouvement de protestation populaire secoue le pays depuis un mois contre un modèle de société et de pouvoir.
Certes, le Président Hollande a reçu vendredi 25 septembre l’ancien Président de la république libanaise, Michel Sleiman.
Certes, Laurent Fabius a reçu l’ancien président du conseil Najib Mikati au Quai d’Orsay le 22 septembre dernier.
Mais au-delà de la multiplication des rencontres formelles, j’estime que la France devrait porter une attention accrue aux difficultés, mobiliser toutes ses forces diplomatiques, notamment au sein des instances internationales et œuvrer plus efficacement en faveur de la souveraineté et de la stabilité de ce grand pays ami.
Marie-Louise Fort
23 octobre 2015
