Lors des Questions au Gouvernement le 6 novembre 2013, ma collègue Véronique Louwagie a interrogé le gouvernement sur le statut des sages-femmes. Je vous laisse lire.
MLF
M. le président : La parole est à Mme Véronique Louwagie, pour le groupe de l’Union pour un mouvement populaire.
Mme Véronique Louwagie : Ma question, à laquelle s’associent toutes mes collègues députées UMP, s’adresse à M. le Premier ministre.
Je vais vous parler de personnes qui nous aident à donner la vie et auxquelles nous avons recours à un moment très important de notre existence : je veux parler des sages-femmes. Elles assurent avec conscience et dévouement une mission noble pour notre santé, pour nos grossesses et pour notre bien-être.
Mes collègues députés UMP et moi-même les recevons actuellement dans nos circonscriptions.
Monsieur le Premier ministre, les sages-femmes sont en grande souffrance. Leurs compétences se sont accrues ces dernières années, en matière de prévention et de dépistage, dans l’intérêt des femmes. C’est pourquoi la Cour des comptes, dans son rapport, a recommandé une meilleure valorisation de leurs compétences, ce qui en ferait des professionnelles de premier recours pour la grossesse, le suivi gynécologique de prévention et la contraception.
Les sages-femmes sont en grève depuis le 16 octobre. Le mouvement national gagne du terrain et, demain, soutenues par des chefs de service de maternités, plus de 20 000 d’entre elles manifesteront.
Les sages-femmes ont deux revendications : être reconnues, d’une part, comme intervenant en premier recours des femmes en bonne santé et, d’autre part, comme personnel médical hospitalier. Elles méritent d’être écoutées.
Pourtant, à ce stade, Mme la ministre de la santé et des affaires sociales n’a pas daigné les recevoir personnellement. (« Hou ! » sur les bancs du groupe UMP.) Comment interpréter l’absence totale de réaction de sa part ? Pourquoi ce défaut d’écoute ? S’agit-il de mépris ? Que doivent-elles faire pour être entendues ? S’habiller en footballeur, comme l’ont fait en vain celles de Chambéry, le jour où le Président de la République a reçu les footballeurs ? Ou encore se déguiser en Leonarda pour retenir l’attention –M. Valls appréciera ? Ou mettre un bonnet rouge, à l’instar des Bretonnes ? Demandez l’avis de M. Le Foll !
Monsieur le Premier ministre, allez-vous demander à Mme Touraine de recevoir personnellement les sages-femmes, ou allez-vous le faire vous-même ? Quelle est votre position sur leurs légitimes revendications ?