Question de Marie-Louise FORT, Séance des questions d’actualité mercredi 14 novembre 2012.
Monsieur le Premier ministre,
Depuis six mois, avec le Président de la République, vous n’avez à la bouche que le mot de concertation.
Et pourtant, lorsqu’il s’agit de mettre à bas une institution séculaire comme le mariage, c’est quasi « circulez il n’y a rien à voir ! ».
Et pourtant, vous le savez parfaitement : le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels vont bouleverser profondément notre société et son fondement, la famille.
Il ne s’agit nullement pour nous de remettre en cause le droit de s’aimer. Mais demain, c’en sera fini des beaux termes « père » et « mère » au profit des termes flous et génériques de « parent 1 » et « parent 2 » dans le code civil… Pourquoi refuser la tenue d’un grand débat comme le prévoit la loi sur toutes les grandes questions de société ?
Christian JACOB, président de notre Groupe, a interrogé le Président du Comité consultatif national d’éthique. Et que dit-il ? Que « la question importante de l’éventuel accès à l’assistance médicale à la procréation des couples de même sexe relève du domaine de compétence de la commission d’éthique et pose des questions qui impliquent des choix de société justifiant l’organisation d’un tel débat ».
Pourquoi, hier matin, avez-vous demandé à votre Majorité docile de rejeter la demande d’une commission spéciale formulée ici à l’Assemblée nationale par le Groupe UMP ?
Bruno LE ROUX, le Président du Groupe SRC s’y est opposé avec violence, n’hésitant pas à parler d’amour avec des mots de haine.
Alors, Monsieur le Premier ministre, pourquoi refuser cette commission spéciale ? Pourquoi refuser ce débat national ? Je me permets de vous dire attention ! Vous ne nous écoutez pas, et vous allez nous entendre !
