Libye : organiser la reconstruction démocratique

Malgré le succès des élections organisées en 2012, la Libye se heurte à de nombreux obstacles :

  • à celui d’une certaine absence de capacité étatique de la part des différents acteurs,
  • et d’autre part à celui né d’un morcellement, d’une polarisation du pays en deux camps principaux qui s’affrontent, constitués sous la forme de coalitions et de milices, que l’on peut qualifier d’une part de camp des « islamistes » et de l’autre de camp des « nationalistes ».

La transition politique que nous appelons tous de nos vœux semble tarder et la situation d’enlisement dans laquelle se trouve le pays joue à plein les intérêts locaux, tribaux et régionaux et est porteuse de risques graves quant à la stabilité et la sécurité de la région.

En effet, la prolongation de cette situation de crise fait naître un nouveau terrain d’affrontement régional, l’Egypte, l’Arabie saoudite et les Emirats soutenant semble-t-il les autorités de Tobrouk « légitimes », tandis que le Qatar et la Turquie sont plus proches de l’autre camp, celui d’un gouvernement de salut national pro-islamiste proclamé à Tripoli.

Bien entendu les trafics d’armes, et plus encore le développement de la menace terroriste trouvent là un terrain propice, je pense à al Mourabitoune que nous avons vu tristement à l’œuvre au Mali et à AQMI (Al-Qaida au Maghreb islamique) au Sud, Ansar Al Charia au Nord et bien évidemment à Daesh, tous présents sur le territoire Libyen.

Au-delà des déclarations de principe et pour toutes ces raisons, il est urgent et impératif de relancer un processus politique en Libye et d’organiser la reconstruction du pays et de ses institutions.

Marie-Louise FORT

FacebookTwitterGoogle+Email