Les raisons de mon opposition au projet de loi travail !

Le 6 juillet 2016

  1. I) Le Gouvernement a tout lâché aux syndicats, aux frondeurs et à la rue, au détriment de la relance économique et de la simplification

Aux syndicats :

  • Abandon de toutes les mesures d’assouplissement du temps de travail pour les chefs d’entreprise (temps de travail des apprentis, facilitation du forfait jour) afin de gagner le soutien des syndicats réformistes.
  • L’extension du mandatement à tous les domaines du code du travail pour renforcer le monopole syndical.
  • Le renforcement du compte personnel d’activité qui comprend entre autres le compte pénibilité, usine à gaz inapplicable et complexe pour les chefs d’entreprise.

Aux frondeurs du groupe socialiste :

  • Un « droit de regard » a posteriori des branches sur les accords d’entreprises.
  • Des nouveaux domaines qui relèvent de la primauté de l’accord de branche: égalité pro et pénibilité aujourd’hui, d’autres domaines négociés branche par branche d’ici 2018.
  • L’abandon de la réforme du licenciement économique avec l’exemple parlant de la fin du périmètre « France » pour l’appréciation des difficultés économiques d’une entité appartenant à un groupe et de la réforme du barème prud’homal.

A la jeunesse :

  • La « généralisation » de la garantie jeunes qui concernera 150 000 jeunes en 2017 pour un coût d’environ 600 M€.
  • La création d’une nouvelle aide « à la recherche d’un premier emploi » (130 M€).
  1. II) Pour autant, le texte est aujourd’hui rejeté par tout le monde : les syndicats, les frondeurs, les Français

Les Républicains ont été au rendez-vous du travail parlementaire et de la responsabilité :

  • En 1ère lecture avec nos amendements, puis avec la motion de censure.
  • Au Sénat qui a repris nos propositions et a voté un texte équilibré et réformateur.
  • En commission en nouvelle lecture à l’Assemblée alors que la gauche a supprimé l’intégralité des dispositions adoptées au Sénat et n’a repris aucun de nos amendements.
  • Nous n’avons jamais fait d’obstruction parlementaire. Dernière preuve en date : nous avions déposé 25 amendements pour la nouvelle lecture en séance quand les socialistes en ont déposé plus de 1 000… Le débat est à gauche !

Le Premier ministre a mis à feu et à sang son groupe parlementaire, sa majorité, et le pays pendant 3 mois pour en arriver là et dire au Parlement : circulez, il n’y a rien à voir !

  • Il a humilié le Parlement en y interdisant le débat d’un côté et en autorisant les violences dans la rue de l’autre.
  • A l’occasion de la nouvelle lecture, le débat n’est même pas ouvert! Le 49-3 peut être là pour débloquer une situation, lorsque les choses sont figées dans l’hémicycle. Mais là, rien n’est bloqué, c’est le Premier ministre qui décide, seul, qu’il n’y aura pas de discussions.

III) Stop à la mascarade : rendez-vous dans 9 mois !

  • Nous ne voulons pas servir de témoins aux règlements de compte internes à la gauche.
  • Nous avons déposé une motion de censure en 1ère lecture. On peut continuer comme cela indéfiniment. Mais les Français en ont ras-le-bol et ne supportent plus ce Gouvernement.

Nous laissons Manuel Valls au milieu du champ de ruines qu’il a lui-même créé et nous donnons rendez-vous aux Français dans 9 mois pour congédier le Président de la République et son Gouvernement !

 

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