Femmes afghanes

 

Conditions des femmes afghanes

Les femmes parlementaires réagissent

Les femmes afghanes : tribut de la paix ?

Les guerres contemporaines exacerbent les violences du genre. De Bamako à Kinshasa, de Kaboul à Damas, les femmes sont, partout dans le monde les premières victimes des conflits, des souffrances et des violences, même si, dans le même temps, elles sont aussi des forces de progrès et de paix.

C’est à cette cause que nous, femmes parlementaires de l’UMP, souhaitons dédier en priorité cette journée du 25 novembre consacrée à la lutte contre les violences faites aux femmes.

Conscientes de la situation d’extrême violence subie par les femmes dans les pays en crise ou dans les zones de conflit, et singulièrement sensibles aux appels des femmes afghanes, nous demandons à la France de renforcer sa vigilance à la veille du retrait de ses troupes d’Afghanistan. Si l’intervention de la communauté internationale a permis, en effet, depuis une décennie, de réelles avancées dans le domaine de l’éducation, de la participation des femmes à la vie publique, professionnelle ou associative, force est de constater que ces progrès partiel et fragiles, appellent une consolidation législative et institutionnelle.

Comment ne pas redouter que les femmes afghanes n’aient à payer aujourd’hui à la paix, le tribut qu’elles ont déjà payé à la guerre ?

Comment ne pas voir dans le processus de réconciliation engagé et le processus de paix négocié, le risque d’un retour des Talibans et d’une remise en cause de leurs droits fondamentaux.

Le progrès n’est pas inéluctable, ni à Kaboul, ni dans aucun autre pays du monde. La France est engagée. Elle l’est au Conseil de Sécurité où elle porte avec détermination sa vision des droits des femmes, ainsi que dans les plus hautes instances de l’ONU. Elle l’est aussi à travers son plan « femmes et conflits » inspiré de la résolution 1325 qui vise à associer les femmes au processus de paix et à la prévention des conflits.

Elle l’est enfin par son action en faveur du développement. C’est à ce titre que nous appelons le gouvernement à exiger des garanties fortes sur le rôle et la participation des femmes au processus de transition engagé.

Le respect des cultures, des traditions et des religions ne saurait en effet faire obstacle à la protection des « Droits Fondamentaux », ce socle de valeurs universelles qualifié par Boutros Boutros Ghali « d’irréductible humain ».

Quel sens aurait notre engagement s’il ne servait pas l’égalité ?

Quel sens aurait l’action de la France si elle ne mettait pas son soutien financier à l’Afghanistan en cohérence avec ses principes et sa vision du droit des femmes.

Le 30 novembre, le Conseil de Sécurité marque le 12ème anniversaire de la résolution 1325. La Communauté internationale doit tout faire pour que l’Afghanistan se reconstruise avec les femmes, ni sans elles, ni contre elles.

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