Commerce international : une nouvelle donne Européenne

L’Union européenne avec 500 millions d’âmes et 18% de la richesse mondiale créée constitue une des économies les plus importantes de la planète, le premier marché de consommation et une force  attractive pour  tous les investisseurs mondiaux.

Pour preuve, l’économie américaine y consacre  plus de 50% de  ses investissements étrangers et pour plus de 70 pays, elle représente un marché d’exportation de première importance, sans compter les millions d’emplois induits  que son commerce extérieur génère.

Aujourd’hui, l’Union Européenne doit répondre en matière commerciale à plusieurs défis :

  • Tout d’abord, faire face à l’évolution de la croissance mondiale qui, à l’avenir, s’appuiera toujours davantage sur des économies extérieures à l’Union.

Alors que  le FMI et la Banque Centrale Européenne annoncent des  perspectives de croissance de la zone euro modestes, une croissance mondiale faible et une progression du commerce internationale stagnant  à 2,7%, j’estime que l’Union a  donc tout intérêt à continuer de mener une politique de développement d’accords commerciaux multiples afin de mieux faire entendre sa voix. Elle devra peser dans la mise en place des normes et standards des futurs produits notamment liés aux nouvelles technologies.

  • Ensuite, faire face à la fragilisation de ce que les experts nomment son «  bloc commercial » par les nombreuses incertitudes nées du « Brexit ».

En effet, le Royaume-Uni, outre le fait qu’il soit une interface européenne vers le monde anglo-saxon et plus particulièrement vers les Etats-Unis, est la deuxième économie de l’Union européenne, véritable moteur avec l’Allemagne et la France de l’économie communautaire.

Il représente 15,4% de son produit intérieur brut,  12,9% de ses exportations mondiales de biens et 21,3% de ses exportations de services vers les pays tiers .

Le coût élevé du «  Brexit » sera douloureusement ressenti, sans compter que le Royaume-Uni peut encore peser sur les accords commerciaux dont la négociation est déjà engagée.

  • Enfin, il faudra que l’Union Européenne gère le dilemme que constitue la difficulté de choix entre l’ouverture et la protection et réponde à la politique protectionniste que souhaite mener la nouvelle administration américaine. Il lui faut créer en ce sens des outils de défense commerciale forts et adaptés à la nouvelle donne internationale.

Aussi, dans ce contexte mouvant et multiforme, la France peut-elle encore jouer un rôle majeur sur la scène commerciale européenne ?

                                                                                                         Marie-Louise FORT

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