Calais ou l’urgence d’une situation

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Invitée par une association caritative (Le Secours Catholique), je reviens de la « Jungle » de Calais et je suis tout simplement scandalisée par ce que j’y ai vu; scandalisée et éprouvée.

Scandalisée tout d’abord par les conditions sanitaires déplorables dans lesquelles se trouvent, et leur nombre a doublé en peu de temps, 4.000 à 4.500 réfugiés notamment originaires d’Ethiopie, du Soudan ou encore d’Erythrée, voulant traverser la Manche vers l’Angleterre par le tunnel, dans des camions ou via le port, espérant y trouver un « Eldorado » et des conditions économiques plus favorables que dans leur pays d’origine et moins précaires que dans le nôtre.

Scandalisée ensuite par la présence de ce mouvement d’ultra-gauche appellé « No-Border » qui prospère à Calais. Favorable à l’abolition des frontières, il instrumentalise la détresse et pousse les migrants à l’émeute et à des violences envers nos forces de l’ordre. Il est ainsi régulièrement à l’origine des échauffourées qui se produisent à proximité du port et de la rocade.

26 migrants et 9 militants de ce collectif d’ultra-gauche ont même réussi dernièrement, à s’introduire à bord d’un ferry britannique.

Scandalisée enfin, par l’incapacité du gouvernement à régler le problème des migrants qui met à mal Calais et sa région, qui subit très directement les effets d’une situation en terme économique, de sécurité, et d’environnement. Sans parler des conditions de vie de la population Calaisienne qui réside à proximité de cette « jungle ».

Il semblerait, de plus, que la prostitution y soit présente, la police aux frontières, lors du démantèlement d’une filière de passeurs en août dernier, ayant soupçonné les membres de ce réseau, de proxénétisme.

Dans ce contexte de violence et face à cette urgence j’estime qu’il est plus que temps d’apporter, en amont, des solutions à cet épineux problème.

La politique « a minima » menée par la gauche au pouvoir, avec l’installation de conteneurs d’habitation appelés à abriter une partie des migrants n’est tout simplement pas à la hauteur de la gravité de la situation. Elle risque même de la pérenniser d’autant que notre diplomatie se montre impuissante face l’intransigeance des autorités Britanniques.

Enfin, faute de données chiffrées précises, il est actuellement très difficile d’identifier ces populations qui sont en théorie enregistrées dans le pays d’entrée en Europe.

Plus de rigueur comptable éviterait que d’autres territoires de la République ne soient touchés par ce phénomène.

Ce dossier me tient à cœur. Dans le cadre des travaux de la Commission des affaires étrangères à laquelle j’appartiens à l’Assemblée nationale, je retournerai très prochainement sur le terrain, le 17 mars, à Calais.

 

Marie-Louise FORT

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