Engagement en Centrafrique

Le 5 décembre 2013, le Président de la République a annoncé sa décision de renforcer le dispositif militaire français en Centrafrique afin d’éviter une catastrophe humanitaire dans le pays.

Cette décision a été précédée de l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies de la Résolution 2127 qui prévoit en particulier :

–         le soutien des Nations unies à la Force africaine, la MISCA dont l’effectif devrait atteindre les 4000 hommes.

–         Le soutien par les forces françaises de cette force africaine, avec autorisation d’usage de la force au besoin.

On peut déplorer la mort de deux militaires français lors d’un accrochage à Bangui dans la nuit du 9 décembre.

Pour votre information je vous invite à lire la tribune de mon confrère Marc Laffineur, député de Maine-et-Loire et Ancien Secrétaire d’Etat aux anciens combattants

Loi de programmation militaire : sabordage annoncé de nos armées

Depuis son entrée en fonction le Président de la République fait preuve d’un antagonisme invraisemblable.

En engageant nos forces armées au Mali et en République Centrafricaine la France fait preuve de courage et tient la place qui lui revient de droit à l’échelle internationale.

 Malheureusement au moment où nos soldats sont engagés sur ces fronts internationaux, le gouvernement diminue le budget militaire mettant leur sécurité en danger.

Le gouvernement a annoncé qu’il conserverait le même budget que dans la précédente loi de programmation militaire, mais ce dernier est basé sur des recettes aléatoires.

La loi de programmation qui va être votée est déjà caduque du fait que le Ministère du Budget prévoit un gel des crédits militaires à hauteur de 650 millions d’euros dans le projet de loi de finances rectificatives, et annonce un gel supplémentaire de 850 millions d’euros en 2014. Renoncement supplémentaire du Président de la République qui avait solennellement promis que les crédits de la défense devaient être « préservés dans leur intégralité » à l’occasion du défilé du 14 juillet 2013.

La majorité en place considère la Défense comme une variable d’ajustement budgétaire où plus de 30 000 postes doivent être supprimés ce qui représente 60 % de la baisse des effectifs publics.

Les coupes dans les effectifs et le gel des crédits auront mécaniquement un impact sur notre force de frappe mais aussi sur notre capacité d’équipement et de formation, autant d’éléments vitaux pour nos soldats.

Ils ont accepté les risques qu’impliquent leurs missions mais il en est de notre responsabilité de ne pas les augmenter. La France en tant que membre du Conseil de Sécurité des Nations se doit d’avoir les moyens nécessaires pour assumer ses responsabilités internationales et nationales mais surtout d’assurer la sécurité de ceux qui se battent sous son étendard.

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